Peinture
Toiles de Monique-Marie Ihry
"Sensualité"
"Flor IV", 2ème prix de peinture figurative au Salon des artistes de Thau.
Superbes toiles de Monique-Marie Ihry, peintre et poétesse.
Le théâtre d'ombres d'Andy Warhol
Shadows
Quand on l'interroge sur sa série de tableaux reproduisant des boîtes de conserve, Andy Warhol répond : "Je voulais peindre le rien. Je recherchais quelque chose qui serait l'essence du rien, et c'était ça". Cette obsession du néant trouve une forme d'apothéose dans la série monumentale des Shadows, exposée actuellement au Musée d'Art moderne de la ville de Paris (du 2 octobre au 7 février).
Pour Warhol, il n'y a ni intériorité ni subjectivité que l'oeuvre aurait pour fonction d'exprimer. Il rejette les valeurs centrales dans une idéologie artistique d'origine romantique. Il cultive distance et impersonnalité, dont la prédilection pour des moyens mécaniques de production est la trace la plus visible. La sérigraphie s'impose ainsi naturellement à lui.
Pablo Picasso
Un magnifique artiste, tombé amoureux de la Provence et de sa belle lumière, qui lui rappelait son Espagne natale. Il s'est inspiré à ses débuts du grand peintre aixois, Paul Cézanne.
Le Château de Vauvenargues, près d'Aix-en-Provence où Picasso vécut à la fin de sa vie. Il est enterré au pied du château avec sa femme Jacqueline.
La montagne Sainte Victoire, Cézanne
"Regardez cette Sainte-Victoire. Quel élan; quelle soif impérieuse de soleil, et quelle mélancolie le soir, quand toute cette pesanteur retombe..." Le massif de la Sainte-Victoire s'étire sur toute la longueur de la plaine de l'Arc, dominant toute la région de ses mille mètres de hauteur. Pour Cézanne et ses habitants, la signification de la Montagne dépasse de loin celle d'un simple site géographique. L'histoire de Provence, avec ses destinées changeantes est intimement liée à cette montagne. Son nom, qui ne devient usuel qu'au cours du XIXème siècle, a pour origine la sanglante bataille livrée entre les légions romaines commandées par Marius et les envahisseurs barbares. La Montagne, demeure du "saint" ainsi que cela a été rapporté depuis la plus haute antiquité, a été christianisée depuis le Vème siècle avec l'implantation d'ermites chrétiens. Jusqu'à l'époque de Cézanne, la grotte de l'ermite Saint-Ser, surmontée par une église romane, servait encore de lieu de pèlerinage pour les jeunes filles désireuses de se marier et les mères d'enfants malades.
Cézanne peindra la Montagne Sainte-Victoire dans quelques trente huiles et aquarelles. Il se rapproche de sa montagne par des points de vue la cernant de plus près. C'est là que brille pour lui "le soleil d'Austerlitz de la peinture" (lettre à Aurenche, 25 septembre 1903).
Paul Cézanne, Hajo Düchting, collection TASCHEN
Le Jas de Bouffan correspond à une propriété familiale que la famille Cézanne possède à Aix-en-Provence de 1859 à 1899.
La bastide du Jas de Bouffan a été conservée intacte et fait partie du patrimoine culturel. On peut la visiter aujourd'hui. (J'habite tout près de ce lieu).
Rêves
Vittorio Matteo Corcos
Rêves, 1896
Des jeunes femmes au regard rêveur, égarées dans leurs pensées, souvent placées dans un monde interlope -telle a été, dans les années 1860 et 1890, la spécialité du peintre florentin Vittorio Matteo Corcos. Corcos avait étudié durant quatre ans à Paris, où il avait connu les ambiguïtés de la Belle Epoque. Les trois livres jaunes de la célèbre collection des classiques Garnier empilés sur le banc à côté de la jeune femme en sont une réminiscence. Les feuilles mortes dispersées sur le sol ainsi que les accessoires estivaux, chapeau de paille et ombrelle, abandonnées sur le banc auprès des livres suggèrent l'un des thèmes essentiels de cette composition : la fugacité de l'existence. L'automne suit l'été. Mais est-ce bien là le sujet autour duquel gravitent les pensées de la jeune femme ? Parmi les feuilles jaunies, on aperçoit des pétales de rose. Ils sont tombés de la fleur et les livres semblent à leur tour sur le point de glisser du banc. La rose -et la rose rouge plus spécialement- est un symbole de l'amour. Elle paraît elle aussi fanée, flétrie, morte. Mais la rose est également un symbole de l'innocence; dans de nombreuses régions d'Europe, la fiancée la jetait traditionnellement dans une rivière au matin de ses noces, en prenant ainsi symboliquement congé de son âge de jeune fille. Tel pourrait donc être le sujet du tableau : l'été, qui est sur le point de tirer sa révérence, a fait d'une jeune fille une femme désormais consciente d'elle-même. La lecture y a peut-être contribué, et la rose semble avoir servi de marque-page. La manière énergique et presque mutine avec laquelle le modèle tient la tête redressée montre en tout cas une chose : la nostalgie d'un retour à l'état d'innocence n'est pas son affaire. Le titre du tableau est trompeur : cette lectrice n'est point une rêveuse.
Les femmes qui lisent sont dangereuses, 2005, Laure Adler et Stefan Bollman.