Poèmes à deux plumes
Les amants poétiques
Et à l'heure où s’est tue la lumière
A l'heure où ne bruit que le silence
Mes mains comme une brise légère
Ont caressé fébrilement ta présence
Nos peaux et haleines se sont mêlées
Tel l’oiseau se confondant aux branches
Je viendrai enfouir mes plus noires idées
En toi, ô reine altière de mes nuits blanches
Sur ta peau je veux voyager
Dans l'antre de ton âme me loger
Laisse couler ton nectar en mon sein
Emporte moi dans la houle de tes reins
Amant princier virtuose de l'art d'aimer
Suspendue à ta bouche aux mots enflammés
Et à tes mains ponctuées de soyeuses caresses
C'est dans ta coupe que je bois la divine ivresse
Torturés de passion à l'heure où gémit la lumière
Nos corps fourbus de plaisir s'embrasent en folie
Pour graver en filigrane d'or la plus belle des poésies
Et mêler divinement à jamais de nos vers la poussière
Chantal Ponzo Ferréol-Jean-philippe Ouguin
Le 29/10/ 2017
Si...
Si...
Assise sur un banc
Dans un petit jardin fleuri
Les yeux mouillés de larmes
Je me serai blottie tout contre toi
J'aurai posé mon souffle sur ta peau
Et sans un mot
J'aurais pris ta main
Dans un petit jardin sur le banc d'un sourire
Ton souffle sur ma peau comme un léger soupire
Aurait séché les larmes comme en un seul mot
Rejeté loin bien loin l'ombrage de nos maux
Dans ce moment de douceur
Mes lèvres sur ton cœur
Tes lèvres sur mon sein
j'aurai chassé tes peurs
Et dans le jour bleuté sous le soleil des vies
Nos pas au même amour de nos même envies
Je me serai blotti plus loin qu' il faut revivre
A ton corps éprouvé qui me dicte mon livre
Sur le banc de l'espoir
Accrochés comme un lierre
Il ne serait plus bel instant
Que le langage de nos corps retrouvés
Au moment où la vie, en un rêve sans lieu
Inventerait-pour nous – la douceur d'un chemin
Que l'on prend sans un mot, tout en fermant les yeux
Et loin, vers l'horizon nos deux cœurs dans nos mains !
Chantal Ferréol- Alain Girard
Mai 2015
copyright ©
Je t'attends
Deux cœurs pour un poème, c'est à la fois l'amour des Mots
et l'évocation de deux cœurs qui se sont rencontrés...
Je t'attends !
Je pense à toi
Et j'ai des petites étoiles
Au plus profond de mon ventre
Je vais d'émoi en émoi
Quel est ce trouble
Qui m'anime
Je cherche tes bras
Le feu s'empare de moi
C'est comme un brasier
Que l'on ne peut éteindre
J'entends ta voix
C'est une folle agitation
Et c'est Elle
Qui bat la mesure !
Si je ne sais ta voix mais connaît tes blessures
Aux chemins de la vie, ce que la vie censure
Il est, en mes secrets, un espoir, un détour
Dont certains - ici-bas – diraient : « C'est de l'amour ! »
On aurait pu s'aimer
Au delà des tourments
Connaître l'Ultime secret de nos corps
Mais il en est autrement
Et pourtant je t'attends !
Qui saura si demain n'offre d'autres couleurs ?
A l'automne les mots s'embrument dans les cieux
Mais lorsque le soleil ne connaît plus les heures
On peut tout espérer et demander à Dieu
Comme je cherche, en moi, la couleur de tes yeux !
Mes yeux ont l'or du soleil
La palette de mon cœur
Est riche de couleurs chatoyantes
L'automne aura un goût de miel
Le soleil séchera tes pleurs !
L'automne aura tes yeux dans les miens dessinés,
L'automne ne dit pas la beauté de ces jours
Que j'aime, en cet instant, dont je suis fasciné
Même mon cœur en pluie de ne connaître pas
Ce qui serait, pour Nous, le prochain de nos pas,
Et d'ignorer la vie où nos vies, en un lieu,
Réchaufferaient mon cœur au regard de tes yeux
Comme mes fleurs, vers toi, que parfume l'amour !
Dans l'immense de tes yeux
Sur le lit de nos vies
Au parfum de nos peaux
L'automne aura la beauté d'un printemps
Je t'attends !
Chantal Ferréol et Alain Girard
mai 2015
copyright ©